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Malgré la nervosité du début de l’année, mi-mars, le secteur américain des technologies avait retrouvé sa place de bon élève du marché actions américain. Pour JP Scandalios, vice-président du Franklin Equity Group, les fluctuations des actions technologiques début 2016 n’étaient pas dues à des difficultés propres au secteur mais plutôt à des inquiétudes macroéconomiques mondiales et à la nervosité du marché dans son ensemble. Il affirme qu’actuellement les innovations technologiques sont les plus prometteuses des 20 dernières années, et même si la demande mondiale de produits technologiques n’est pas vraiment solide, il identifie des domaines qui devraient bien se porter même avec une croissance mondiale modérée.

JP Scandalios
Vice-président, analyste
Gérant de portefeuille
Franklin Equity Group
Le secteur des technologies se targue d’être constamment en progrès, mais un principe n’a pas changé : les entreprises doivent faire preuve d’originalité pour réussir. En tant qu’observateurs, nous voyons ce phénomène au quotidien. Les startups ou les jeunes pousses ne peuvent pas être des « suiveurs » ; elles doivent trouver un nouveau marché qui n’existe pas encore ou concevoir une solution pour un problème qui n’a pas encore été résolu par les prestataires historiques ou en place. Nous en faisons l’expérience à chaque génération : nombre de leaders technologiques de la précédente génération ont dû abandonner en chemin ou ont lutté et fini par acquérir l’innovateur de la génération suivante. Le secteur des technologies se réinvente continuellement, ce qui génère habituellement des opportunités d’investissement.
La volatilité de cette année n’a pas refroidi nos perspectives à l’égard des entreprises technologiques. En fait, au cours des quelque 20 années que j’ai passées à analyser les valeurs technologiques, je n’ai jamais vu de période d’innovation plus soutenue qu’aujourd’hui.
Les opportunités potentielles ne viennent pas seulement des grands leaders du secteur, mais aussi d’entreprises qui dominent les segments les moins « séduisants » du secteur, des sociétés qui enregistrent des performances relativement intéressantes, mais qui ne bénéficient pas d’autant de battage marketing et ne sont donc pas autant connues du grand public.
Un bon exemple est une société spécialiste des semi-conducteurs analogiques, qui conçoit et fabrique des puces convertissant les signaux analogiques en signaux numériques, et vice-versa. Les signaux analogiques sont des phénomènes perçus dans le monde réel (chaleur, pression, son, vitesse, flux, vision, etc.), tandis que les signaux numériques sont des éléments binaires (bits on/off) qui doivent être convertis. La capacité à convertir les signaux dans un sens et dans l’autre est de plus en plus vitale dans le monde numérique actuel. Par exemple, lorsque vous « touchez » un écran (téléphone, tablette, notebook ou PC, micro-ondes, réfrigérateur, machine à laver, etc.) pour donner un ordre à l’appareil, le convertisseur de données détecte la pression créée par votre toucher, la transforme en commande numérique et la transmet à un processeur pour qu’elle soit suivie d’une action.
La société dont nous parlons possède une grande part du marché des convertisseurs de données, et nous avons appris que certains de ses concurrents ont annulé des projets d’expansion dans ce domaine en raison de sa domination écrasante.
Des progrès qui révolutionnent la vie quotidienne
Notre exemple aborde des domaines assez peu connus du marché, mais nous voyons des innovations et une croissance soutenue dans de très nombreux segments du secteur technologique. Je suis particulièrement fasciné par les avancées qui devraient avoir une incidence sur nos vies de tous les jours. Par exemple, depuis un siècle, chaque nouveau modèle automobile apporte à la conduite son lot de nouvelles technologies sophistiquées. Des capteurs placés dans les véhicules peuvent déterminer si la pression des pneus est basse, si le moteur chauffe trop, si vous roulez trop vite et si vous freinez brusquement. En transmettant et recevant ces données, les voitures peuvent mieux réagir que l’homme aux conditions dangereuses et, par exemple, freiner plus rapidement pour éviter une collision. Il a récemment été annoncé que cette technologie de freinage automatisé, auparavant uniquement disponible sur les voitures haut de gamme, devrait maintenant être proposée en série. Il y a des opportunités parmi les entreprises fabriquant des capteurs et des logiciels permettant le fonctionnement de ces systèmes (une fois intégrés dans une automobile, ces systèmes de sécurité ne peuvent être retirés facilement). Cumulées, les données des véhicules peuvent aussi être utilisées pour une meilleure gestion du trafic lorsqu’elles sont intégrées à des systèmes qui transmettent des informations aux autres conducteurs ou même aux dispositifs de contrôle des feux de signalisation. Ces progrès sont les précurseurs d’une voiture sans conducteur, une innovation que nous pourrions connaître d’ici cinq ou dix ans.
Je suis aussi très intéressé par les avancées qui permettent aux consommateurs d’avoir leurs données bancaires intégrées à leur téléphone mobile ou sur une carte numérique, et ainsi de laisser le portefeuille et les cartes de crédit à la maison. Citons par exemple la technologie de la communication en champ proche (Near Field Communication – NFC), une forme de communication sans contact entre des appareils comme des Smartphones ou des tablettes. La communication sans contact permet à un utilisateur de passer son Smartphone au-dessus d’un appareil compatible avec la technologie NFC pour envoyer des informations sans avoir besoin de mettre les appareils en contact ou de passer par plusieurs étapes pour établir une connexion. Je peux donc acheter une tasse de café en passant mon téléphone au-dessus d’un appareil compatible NFC au lieu de faire mes fonds de poches à la recherche de pièces. Outre les puces rendant possible la technologie NFC, la montée en puissance des paiements électroniques augmente aussi le besoin de chiffrements solides pour préserver vos données personnelles.
Dans le secteur de la santé, de très nombreuses innovations devraient voir le jour, doper la croissance du secteur, et parallèlement changer nos vies. Nous avons par exemple déjà observé des progrès dans le séquençage génétique, qui consiste à décoder l’ADN d’un patient pour déterminer si une personne est prédisposée à une maladie donnée et identifier les médicaments les plus efficaces pour la traiter ; ainsi que dans les appareils de contrôle continu de la glycémie qui, à l’aide d’un petit capteur placé sous la peau, fournissent aux diabétiques des mesures en temps réel afin de mieux contrôler leur niveau de sucre dans le sang.
Les anticipations sont généralement élevées à l’égard des produits des entreprises technologiques, et parfois même également de leurs bénéfices. En début d’année, je pense que certains investisseurs ont paniqué après la déception entraînée par les résultats du quatrième trimestre 2015 et les prévisions de certaines entreprises. Le marché n’était pas préparé à de mauvaises nouvelles et les investisseurs n’ont pas fait la part des choses, liquidant l’ensemble du secteur. Les anticipations pour le quatrième trimestre 2015 n’étaient pas forcément irréalistes, mais je pense que les investisseurs ont craint que les mauvaises nouvelles aient des répercussions sur l’ensemble du secteur. D’autres facteurs ont probablement contribué à la volatilité du premier trimestre, mais les corrections s’expliquent davantage par la crainte entourant des indicateurs macroéconomiques comme la baisse des prix du pétrole et le ralentissement de la croissance économique en Chine, plutôt que par des problèmes propres en particulier aux valeurs technologiques.
Toutefois, les ventes généralisées nous offrent souvent la possibilité d’initier ou de renforcer de nouvelles positions sur des entreprises que nous apprécions à des prix très avantageux. Nous estimons globalement que les valorisations du secteur technologique sont raisonnables à l’heure actuelle. Même si c’est l’un des secteurs les plus rentables, son ratio cours-bénéfices prospectif est seulement légèrement supérieur à celui de l’ensemble du S&P 500,[1] et lorsque l’on regarde son ratio cours-bénéfices par rapport à son taux de croissance, le secteur est l’un des moins onéreux du S&P 500.[2]
Lorsque nous recherchons ce que nous considérons comme de bonnes affaires dans le secteur des technologies, l’un de nos atouts est non seulement notre processus de sélection bottom-up, mais aussi le fait que nous sommes situés en plein cœur de l’innovation technologique : la Silicon Valley en Californie. Notre équipe dédiée peut visiter ces entreprises innovantes et rencontrer leurs dirigeants, tout près de nos bureaux.
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Quels sont les risques ?
Tout investissement comporte un risque, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi. La valeur des investissements peut fluctuer à la baisse comme à la hausse et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer la totalité de leur mise initiale. Les prix des valeurs de croissance reflètent les prévisions de bénéfices ou de revenus, et peuvent donc chuter brutalement si les entreprises publient des résultats inférieurs. Le secteur technologique a toujours été volatil en raison du développement et du renouvellement rapide de l’offre de produits. Les sociétés technologiques peuvent être des entreprises de petite taille et/ou relativement récentes qui n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière. Les entreprises plus petites, moyennes, relativement nouvelles ou qui n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière peuvent être particulièrement sensibles aux fluctuations des conditions économiques et leurs perspectives de croissance sont moins sûres que celles des sociétés de plus grande envergure et mieux établies.
[1] Source : Bloomberg, 5 avril 2016. Le ratio cours/bénéfices (PER) est un multiple de valorisation obtenu en divisant le cours d’une action par le bénéfice annuel par action de la société émettrice. Les entreprises américaines des technologies sont représentées par l’indice S&P 500 Information Technology. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des frais, dépenses ou droits d’entrée. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs.
[2] Ibid.