Cet article est également disponible en: Anglais Chinois simplifié Italien Allemand Espagnol Polonais
Même si nous ne pensons pas que la durée de l’expansion économique proprement dite devrait préoccuper les investisseurs, une des grandes questions que nous avons entendues récemment est la suivante : « Quand la prochaine récession va-t-elle se produire ? »
Nous n’essayons pas de prédire ou de calculer le moment d’une récession, mais il est parfaitement clair pour nous que nous approchons la fin d’un très long cycle économique. Chaque cycle économique fluctue entre des périodes d’expansion et de contraction, chacune étant marquée par certaines caractéristiques. Le pic d’un cycle marque un moment de rendement maximal, généralement accompagné de déséquilibres qu’il faut corriger. Ce pic est suivi d’une contraction puis d’un creux, ou d’une récession.
Historiquement, quand l’économie américaine était basée sur le secteur manufacturier, les récessions survenaient lorsque les inventaires devenaient trop importants. Cette dynamique des inventaires ne s’est pas manifestée au cours des 20 dernières années, alors que les États-Unis sont passés à une économie plus axée sur les services. Je ne pense donc pas qu’on puisse dire qu’une récession est imminente uniquement parce que l’expansion actuelle est plus longue que jadis.
Certes, la phase d’expansion du cycle économique américain actuel a duré beaucoup plus longtemps que d’habitude, puisque plus de dix ans se sont écoulé depuis le dernier creux de 2009. Cependant, c’est l’Australie qui détient le record de la plus longue période d’expansion, avec plus de 20 ans.
D’après ce que l’on peut voir à l’heure actuelle, il ne semble pas qu’une récession survienne d’ici un an ou deux, et nous pensons donc que l’expansion américaine peut se poursuivre. Cela étant dit, nous pensons que les investisseurs devraient certainement se préparer à faire face au changement du cycle.
Positionnement d’un portefeuille d’actions pour une fin de cycle
Les marchés d’actions ont tendance à être des indicateurs avancés d’un début de récession. Craignant un ralentissement du cycle, les acteurs du marché commencent à réviser leurs attentes, ce qui se traduit par une baisse des cours des actions. Notre analyse montre que le délai moyen entre le début d’un retrait d’actions et le début d’une récession est de huit mois.
Mais ces signaux peuvent être trompeurs. Il est manifeste que toutes les baisses des marchés boursiers n’entraînent pas nécessairement une récession ; par exemple, aucun recul important des marchés boursiers n’a précédé la récession de 1980.
Les secteurs qui peuvent se distinguer
À bien des égards, notre approche en matière de gestion de fin de cycle est semblable à notre approche habituelle en matière d’investissement. Nous restons concentrés sur la construction de portefeuilles composés de titres qui devraient, selon nous, être avantagés par les thèmes de croissance séculaire pluriannuelle ou l’innovation.
Nous nous positionnons à long terme et utilisons notre recherche bottom-up pour identifier les entreprises bénéficiant de marques ou de franchises dominantes, dotées d’équipes de direction de qualité et générant de solides rendements financiers et un historique de résilience.
Dans l’environnement actuel, nos gérants de portefeuille évitent de manière générale les sociétés très endettées et se tournent vers les entreprises fortement génératrices de trésorerie.
Entretemps, il est important de reconnaître que, traditionnellement, différents secteurs ont réagi différemment pendant les récessions. Les secteurs des biens de consommation de base, des soins de santé, de l’énergie, des matériaux et des services aux collectivités ont l’habitude de surperformer le marché en période de déclin, car ces biens sont relativement peu élastiques. Par exemple, en période de récession, les consommateurs ont tendance à réduire leurs dépenses dans des domaines comme les divertissements ou les voyages en avion, mais probablement pas leurs achats de dentifrice ou d’électricité.
Diversification mondiale
Selon la plupart des analyses, les États-Unis sont à un stade plus avancé de leur cycle que d’autres pays ; par conséquent, nous sommes attentifs aux possibilités de diversification de nos portefeuilles à l’échelle mondiale.
Les marchés européens ont tendance à bien se comporter en fin de cycle en raison de leur forte exposition aux secteurs sensibles à l’inflation et aux taux, comme les matières premières et les valeurs financières, qui sont enclines à surperformer dans un environnement de prix et de taux d’intérêt en hausse.
Les sociétés européennes ont largement sous-performé leurs homologues américaines tout en s’échangeant à des décotes historiques, offrant une marge d’amélioration des bénéfices et d’expansion des multiples à mesure que les conditions politiques se normalisent.
Les actions valuesont souvent devenues plus attrayantes en période de récession
La volatilité sur les marchés mondiaux est actuellement proche des niveaux normaux et nous considérons que c’est une opportunité. Les investisseurs de style valeur sont à la recherche d’actions sous-valorisées, et qui dit faible volatilité dit peu d’erreurs de valorisation. Mais lorsque les investisseurs retirent leur argent du marché, ils ont tendance à le faire sans discernement, ce qui entraîne souvent une sous-valorisation des actions par rapport à leurs fondamentaux. Lorsque la volatilité augmente, les investisseurs de style valeur cherchent des occasions de se positionner et de profiter de cette erreur d’évaluation.
Cela dit, nous pensons qu’il est parfaitement possible d’équilibrer les styles de gestion entre croissance et valeur pour les adapter aux scénarios futurs, que nous envisageons avec un optimisme prudent. Les perspectives de croissance des bénéfices des entreprises nous semblent positives, de même que les projections de croissance de l’économie mondiale pour 2019.
La priorité devrait retourner à la sélection de titres
Je pense que ces dernières années, de nombreux investisseurs en actions ont un peu trop réfléchi aux mauvaises choses.
Traditionnellement, les investisseurs en actions se tournent vers les bénéfices lorsqu’ils cherchent des sociétés viables dans lesquelles investir. Or, les 10 dernières années de politique monétaire accommodante des banques centrales ont orienté, selon moi, bon nombre d’investisseurs davantage vers les aspects macroéconomiques que microéconomiques. Nous pensons que ces investisseurs devraient recommencer à examiner les différences entre les actions individuelles et ne pas se concentrer sur celles des banques centrales, en particulier de la Réserve fédérale américaine.
Même si nous ne prévoyons pas de récession à court terme, cela ne signifie pas que nous pensons que les actions continueront à augmenter indéfiniment. Pour que le marché haussier soit en bonne santé, il faut qu’il y ait de la volatilité et un repli ou une correction occasionnelle. En fin de compte, nous nous concentrons sur les sociétés qui ont des flux de revenus de bonne qualité.
Pour recevoir d’autres articles de Franklin Templeton par e-mail, abonnez-vous au blog Beyond Bulls & Bears
Pour recevoir des informations abrégées sur l’investissement, suivez-nous Twitter @FTI_France et sur LinkedIn.
Mentions légales importantes
Les commentaires, opinions et analyses du présent document sont communiqués à titre d’information uniquement ; ils ne sauraient être considérés comme un conseil d’investissement individuel ou comme une recommandation d’investir dans un quelconque titre ou d’adopter une quelconque stratégie d’investissement. Les conditions économiques et de marché étant susceptibles d’évoluer rapidement, les commentaires, opinions et analyses sont valables à leur date de publication et peuvent changer sans préavis. Les présentes ne constituent pas une analyse exhaustive de tous les aspects importants d’un pays, d’une région, d’un marché, d’un secteur, d’un investissement ou d’une stratégie.
Les données de tierces parties peuvent avoir été utilisées dans la préparation de ce document et Franklin Templeton Investments (« FTI ») n’a pas vérifié, validé ni audité de manière indépendante ces données. FTI décline toute responsabilité en cas de perte due à l’utilisation de ces informations, et la pertinence des commentaires, des opinions et des analyses contenus dans ce document est laissée à la seule appréciation de l’utilisateur.
CFA® et Chartered Financial Analyst® sont des marques déposées de CFA Institute.
Quels sont les risques ?
Tout investissement comporte un risque, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi. La valeur des investissements peut fluctuer à la baisse comme à la hausse et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer la totalité de leur mise initiale. Les prix des actions peuvent fluctuer, parfois de manière rapide et brusque, en raison de facteurs propres à des sociétés, industries ou secteurs spécifiques ou du marché dans son ensemble. Les investissements dans des titres étrangers comportent des risques spécifiques liés notamment aux fluctuations des taux de change, à l’instabilité économique et à l’évolution de la situation politique. La diversification n’est pas une garantie de gain ou de protection contre le risque de pertes.