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Perspectives des stratégies alternatives de K2 Advisors au quatrième trimestre

Face à l’incertitude entourant la pandémie de COVID-19, la situation géopolitique et les décisions politiques attendues aux États-Unis et dans le monde entier, notre équipe K2 Advisors estime que l’environnement actuel pourrait appeler des stratégies agiles et davantage axées sur le court terme. Brooks Ritchey et Robert Christian présentent les perspectives des stratégies mises en place par l’équipe concernant les fonds alternatifs pour le quatrième trimestre.

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Points clés sur les différentes stratégies

Macro discrétionnaire
L’éventail des opportunités demeure attrayant et les mouvements absolus et relatifs du marché à moyen terme devraient être largement guidés par les élections, les négociations géopolitiques et les décisions politiques à venir. 

Long Short Equity Generalist
Les phénomènes de dispersion et de volatilité engendrés par les perturbations liées à la COVID-19 et l’incertitude suscitée par l’élection présidentielle américaine devraient profiter aux gérants long/short equity, qui sont en mesure de tirer parti tant des tendances haussières que des tendances baissières.

Long/Short Credit
Les gérants se fondent souvent sur un changement de notation de crédit faisant office de catalyseur pour réaliser leurs thèses d’investissement. Si le grand nombre (en termes absolus) de changements observés cette année constitue globalement un facteur positif, le pic des dégradations favorise les gérants capables de générer de l’alpha sur les mouvements baissiers en particulier.

Les thèmes macro abordés

Les prévisions d’inflation peuvent-elles poursuivre leur tendance haussière compte tenu des récentes mesures de relance budgétaire et monétaire ?

Les commentaires récents de la Réserve fédérale américaine et d’autres banques centrales font allusion à la possibilité de remplacer les plafonds spécifiques des objectifs d’inflation par un niveau moyen. Par conséquent, les décideurs politiques pourraient temporairement laisser l’inflation courir au-delà des anciennes limites. Ce changement de cap intervient à un moment où les taux d’intérêt sont tombés à des niveaux historiquement bas, où la masse monétaire croît fortement, et où tout indique que les taux resteront bas pendant des années. Dans le même temps, les gouvernements parlent d’augmenter les dépenses budgétaires, les recherches liées à l’élaboration d’un vaccin permettant d’endiguer le risque d’une résurgence de la COVID-19 avancent, et les économies essaient de s’ouvrir de nouveau.

Ces facteurs et d’autres pourraient amener les intervenants de marché à revoir à la hausse leurs attentes en matière d’inflation. Un tel scénario pourrait s’accompagner d’une pentification des courbes de rendement, d’un affaiblissement du dollar américain, d’une surperformance des actions non américaines et d’une accentuation de la dispersion sectorielle. Les stratégies alternatives capables de s’adapter à cette nouvelle configuration devraient bénéficier d’une multiplication des opportunités long/short basées sur l’alpha. Plus spécifiquement, les gérants des stratégies macro discrétionnaire, long/short equity generalist et long/short credit pourraient constater une amélioration des profils de risque/rendement.

La croissance mondiale va-t-elle poursuivre son redressement, ou la progression de l’économie sera-t-elle limitée par une résurgence de la pandémie de COVID-19 ?

Dans l’attente, comme tout le monde, d’un vaccin fiable contre la COVID-19, nous évoquons les pans des économies et des marchés qui continueront à bénéficier (ou à être affectés par) de l’évolution des habitudes professionnelles et de consommation induite par la crise sanitaire. Une partie de la population aujourd’hui en télétravail pourrait ne jamais revenir de façon permanente dans un environnement de bureau. Le trafic aérien et les autres services de transport en commun retrouveront-ils un jour les niveaux d’avant la crise ? Comment les industries hôtelières et celles du divertissement sur place vont-elles s’adapter à cette nouvelle culture ? De toute évidence, les cours intègrent en partie ce thème, mais nous pensons que les effets sur les perspectives de croissance de divers secteurs et sur la qualité des bilans subsisteront encore un certain temps. Ainsi que beaucoup l’ont constaté, les bénéficiaires dans cet environnement sont notamment les producteurs de logiciels et de matériel informatique, les services de livraison et de paiement sans contact, ainsi que les services de vente au détail et éducatifs en ligne.

Au nombre des secteurs qui pourraient devoir réduire davantage les coûts et s’adapter à la nouvelle normalité figurent les transports en commun, l’immobilier commercial et ceux qui exploitent des installations de divertissement, d’enseignement et de vente au détail sur place. Si les stratégies alternatives à l’affût de positions long/short sur les marchés boursiers et obligataires devraient être mieux équipées pour saisir les opportunités de valeur relative dans un tel environnement, d’autres segments moins affectés par la pandémie pourraient également bien se comporter. Ces stratégies incluent les titres adossés à des produits d’assurance (« insurance-linked securities »), ainsi que les programmes d’arbitrage de volatilité et de matières premières.

Comment les élections américaines à venir et autres événements géopolitiques pourraient-ils affecter les marchés ?

Selon toute vraisemblance, la géopolitique mondiale dictera l’évolution des marchés au quatrième trimestre 2020 (et probablement début 2021 également), en particulier la couleur politique et les délais d’obtention des résultats des élections américaines du 3 novembre. À la fin du mois de septembre, les sondages indiquent une course serrée pour la présidence. Y aura-t-il un vainqueur incontestable le 4 novembre, ou les États-Unis revivront-ils le scénario des élections de novembre 2000, dont le résultat avait été contesté, laissant les investisseurs dans le doute ?

Les gros titres récents se sont également intéressés aux divers scénarios susceptibles d’être observés concernant le contrôle du Congrès. La désignation d’un candidat destiné à pourvoir un siège libre à la Cour suprême est également un sujet brûlant, car la nouvelle justice ainsi mise en place pourrait conduire à des décisions de justice plus conservatrices, lesquelles auraient un impact sur les entreprises, les consommateurs et les politiques gouvernementales pendant des décennies.

À ces nouveaux éléments d’incertitude s’ajoutent les tensions commerciales persistantes entre la Chine et les États-Unis, les avancées limitées dans le cadre des négociations du Brexit et les mouvements de contestation populaire qui perdurent dans diverses régions du monde. En règle générale, l’incertitude engendre une volatilité du marché supérieure à la moyenne et un recours plus assidu aux investissements considérés comme des refuges (et aux couvertures de portefeuille) dans l’attente d’une meilleure visibilité.

Selon nos gérants de fonds alternatifs et nos stratégistes, les positions alternatives ont récemment gagné du terrain. Il s’agit là d’une attitude prudente, car les programmes politiques défendus par les deux candidats à la présidence des États-Unis sont très éloignés l’une de l’autre. Le programme du président Donald Trump est généralement favorable aux entreprises et profite aux secteurs de l’énergie, de la consommation, de la fabrication et de la production nationales aux États-Unis. Les mesures prônées par le candidat démocrate Joe Biden pourraient quant à elles se traduire par une augmentation des impôts sur les sociétés et les particuliers, un renforcement de la réglementation relative à l’exploration et la production de combustibles fossiles, et un durcissement de la réglementation en matière de technologie et de santé.

Dans ce contexte, il nous semble plus sage de conserver un positionnement de portefeuille prudent, avec une perspective haussière s’agissant des investissements alternatifs couverts peu corrélés à l’orientation générale des actifs à risque plus généralistes.

Perspectives pour le quatrième trimestre 2020 : Points clés sur les différentes stratégies

Macro discrétionnaire

La Fed a achevé l’examen de son cadre politique en août, annonçant la mise en place attendue d’un nouveau dispositif de ciblage d’un taux d’inflation moyen (AIT, pour « average inflation targeting »). Dans le cadre de ce nouveau dispositif, la Fed tolèrera que l’inflation puisse temporairement dépasser l’objectif de 2 %. Si des questions subsistent quant à la capacité de la Fed à générer de l’inflation après plusieurs années d’une inflation inférieure à son objectif, son engagement apparemment structurel en faveur d’une politique accommodante pourrait envoyer un message clair aux intervenants de marché. Dans un contexte quelque peu confus, marqué par une incertitude économique persistante et des appels de plus en plus insistants en faveur d’une relance budgétaire, les gérants qui se concentrent sur les facteurs macroéconomiques pourraient identifier des opportunités de transaction intéressantes à moyen terme.

Long Short Equity Generalist

Au cours des mois où les niveaux de volatilité ont été plus élevés, les fonds long/short equity ont généralement surperformé l’indice S&P 500.1 Les dernières années se sont caractérisées par une volatilité relativement peu importante, ce qui n’a pas aidé les gérants long/short equity. Néanmoins, depuis le début de l’année 2020, l’indice CBOE Volatility (VIX), qui mesure les attentes du marché boursier en matière de volatilité sur la base des options de l’indice S&P 500, est resté élevé, ce qui pourrait conduire à des niveaux de rendement et d’alpha supérieurs à ceux des indices de référence plus généralistes, dans la mesure où les gérants peuvent tirer parti des fluctuations des cours des actions.

Long/Short Credit

La crise liée à la COVID-19 s’est accompagnée à la fois d’importantes difficultés pour de nombreuses entreprises mais aussi, dans une moindre mesure, de nouvelles opportunités pour d’autres. Cette évolution des conditions se manifeste notamment dans les perspectives des émetteurs de titres de créance et dans leur capacité à honorer leurs obligations. Le graphique ci-dessous présente les changements de notation dénombrés par S&P sur un trimestre dans l’univers des obligations à haut rendement. Les gérants de crédit considèrent souvent les changements de notation comme des catalyseurs permettant de réaliser une thèse d’investissement liée à un émetteur particulier.

Une amélioration de notation, par exemple, peut attirer une nouvelle base d’acheteurs sensibles aux notations, permettre à une entreprise d’émettre des titres de créance à un coût du capital moindre ou satisfaire aux critères d’inclusion dans un indice. Les dégradations, bien entendu, peuvent avoir l’effet inverse. Compte tenu de ces considérations, la valeur absolue d’un nombre de changements de notation représente un facteur positif pour les gérants de crédit actifs, mais cette configuration particulière, dans laquelle les déclassements sont beaucoup plus fréquents que les améliorations, favorise ceux qui peuvent également tirer parti des mouvements baissiers du marché. Nous savons par expérience que la capacité à générer de l’alpha à partir d’un portefeuille short credit est une compétence rare et qu’elle nécessite donc une sélection minutieuse des gérants.

Quels sont les risques ?

Tout investissement comporte un risque, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi. La valeur des investissements peut fluctuer à la baisse comme à la hausse et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer la totalité de leur mise initiale. Les investissements dans les stratégies alternatives et les fonds alternatifs (communément dénommés « investissements alternatifs ») sont complexes et spéculatifs, entraînent un risque important et ne doivent pas être considérés comme un programme d’investissement complet. Les instruments financiers dérivés sont souvent utilisés dans les stratégies d’investissement alternatives, impliquent des coûts et peuvent créer un effet de levier économique dans le portefeuille du Compartiment, qui peut entraîner une volatilité importante et amener le fonds à participer aux pertes (ainsi qu’aux gains) pour un montant qui dépasse largement l’investissement initial du compartiment. En fonction du produit choisi, les investissements alternatifs peuvent fournir une liquidité limitée et ne conviennent qu’aux investisseurs qui peuvent se permettre de ne pas recouvrer l’intégralité des sommes placées. Rien ne permet de garantir la réussite des stratégies d’investissement utilisées par K2 ou les gérants des sociétés d’investissement sélectionnées par K2.

L’identification d’opportunités de placement attrayantes est difficile et implique un certain degré d’incertitude. Les rendements générés par les investissements alternatifs peuvent ne pas compenser comme il se doit les risques commerciaux et financiers pris par les investisseurs. Les investissements alternatifs sont exposés aux mêmes risques de marché que ceux auxquels sont soumises les sociétés investissant dans tous types d’instruments, y compris à la volatilité.

De même, certaines techniques de trading utilisées par les investissements alternatifs (p. ex. effet de levier, couverture) peuvent augmenter l’impact négatif auquel le portefeuille d’investissement peut être confronté.

Selon la structure du produit investi, les investissements alternatifs ne sont pas tenus de fournir aux investisseurs un prix et une valorisation périodiques, et il existe généralement un manque de transparence concernant les actifs sous-jacents. L’investissement dans des placements alternatifs peut également avoir des conséquences fiscales. Il est conseillé à tout investisseur potentiel de consulter un conseiller fiscal avant d’y investir. Outre les dépenses et frais directs liés aux actifs, certains investissements alternatifs comme les fonds de fonds alternatifs devront payer des commissions, charges et compensations basées sur les actifs indirectes supplémentaires sur les fonds d’investissement sur lesquels misent ces investissements alternatifs.

Mentions légales importantes

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Tout investissement comporte un risque, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi.

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