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Suivre la course au vaccin du secteur de la biotechnologie

Après les résultats prometteurs des analyses préliminaires effectuées sur le vaccin contre la COVID-19 conçu par deux fabricants de médicaments américain et allemand, Evan McCulloch et Wendy Lam, du Franklin Equity Group, sont optimistes : un vaccin pourrait être mis à disposition aux États-Unis sous certaines conditions dès la fin de cette année. Ils nous expliquent toutefois comment certains défis de fabrication et de distribution pourraient menacer tant la mise en œuvre de programmes de vaccination plus généralisés que l’économie mondiale.

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Dans notre série Élections américaines de 2020, découvrez plus en détail la conversation de Wendy et Evan avec Stephen, Head of Equities.

Quelques mots sur le contexte

En ce mois de novembre, la pandémie de COVID-19 continue de se propager dans le monde entier. Même si nous disposons désormais de médicaments pour gérer plus efficacement les patients, et si la distanciation physique et le port du masque ont bel et bien permis de réduire les taux de contamination, ces mesures ne suffiront pas à elles seules à mettre un terme à la pandémie. Il nous semble en effet qu’un vaccin efficace et sûr constitue la meilleure solution pour prévenir les infections et aider la population mondiale à acquérir une immunité collective de la manière la plus sûre possible.

Sans surprise, compte tenu de l’importance des enjeux liés à un vaccin contre la COVID-19, de nombreuses sociétés biopharmaceutiques du monde entier se sont lancées dans la course. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 200 candidats vaccins sont actuellement en cours de développement, dont 47 sont en phase d’évaluation clinique.1

Coup d’œil sur les résultats des premiers candidats vaccins

Plusieurs candidats vaccins sont actuellement en phase finale de développement clinique, et les données de phase 3 sur leur efficacité et leur innocuité devraient être connues dans les prochains mois. Plus tôt cette semaine, le fabricant américain de médicaments Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont annoncé les résultats préliminaires relatifs à l’efficacité et la sécurité de leur candidat vaccin à base d’ARN messager, BNT162b2. La première analyse intermédiaire a permis de conclure que le vaccin était efficace à plus de 90 % pour empêcher une infection par le SARS-CoV-2. Ces premiers résultats nous paraissent très prometteurs : un taux de protection supérieur à 90 % est un excellente performance quel que soit le vaccin, et dépasse largement le seuil d’efficacité fixé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine à 50 %. En outre, l’analyse intermédiaire n’a fait état d’aucun problème grave de sécurité. Dans la mesure où l’étude se poursuit, ces résultats d’efficacité et de sécurité pourraient évoluer, mais nous estimons que les résultats intermédiaires suggèrent un vaccin très efficace, doté d’un profil de sécurité acceptable.

En supposant que l’analyse de sécurité en cours demeure favorable, Pfizer prévoit de déposer une demande d’autorisation d’utilisation d’urgence auprès de la FDA d’ici la troisième semaine de novembre. En cas d’approbation, cette autorisation permettrait à certains groupes, tels que les travailleurs en première ligne (les plus exposés) et les populations à haut risque, de recevoir dès décembre 2020 le vaccin contre la COVID-19 non approuvé par la FDA. L’approbation définitive de la FDA, nécessaire pour pouvoir distribuer largement le vaccin, devrait ensuite intervenir début ou mi-2021. D’une manière générale, les progrès remarquables obtenus par Pfizer/BioNTech représentent un grand pas en avant dans la lutte contre la COVID-19.

Analyser les différentes approches de développement d’un vaccin contre la COVID-19

Quelles sont les implications des premiers résultats du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer/BioNTech pour les autres vaccins en cours de développement ? Il peut être difficile, selon nous, d’établir une comparaison entre les vaccins, d’autant plus que ces vaccins sont fondés sur diverses approches fonctionnant de manière différente, comme le montre le tableau ci-dessous.

Les résultats de Pfizer/BioNTech ont permis de tirer deux enseignements essentiels pour le reste des acteurs engagés dans la course au vaccin : 1) les résultats valident l’approche de l’ARN messager, car il s’agit du premier vaccin à base d’ARN messager apportant une protection démontrée, et 2) le fait de cibler la protéine de pointe du SARS-CoV-2 est efficace. Ce dernier point est particulièrement important, car la plupart des vaccins en cours de développement ciblent également la protéine de pointe. Nous avons par conséquent de bonnes raisons de penser que les autres vaccins en cours de développement, y compris d’autres vaccins à base d’ARN messager et de protéines, présenteront une efficacité du même ordre que celle du vaccin Pfizer/BioNTech. De notre point vue, plus nous aurons de vaccins et mieux ce sera, car cela permettra d’augmenter les quantités de doses disponibles. Ces vaccins pourraient par ailleurs présenter des profils d’efficacité/de sécurité légèrement différents, notamment entre les différentes catégories de population. Ainsi, de nombreux vaccins fonctionnent moins bien chez les personnes âgées, de telle sorte que différentes formulations sont parfois nécessaires pour cette sous-population. Pour toutes ces raisons, il serait très avantageux de disposer de plusieurs vaccins.

Retour à la normale : feuille de route

À supposer que nous disposions d’au moins un vaccin sûr et efficace, une question se pose naturellement : comment vacciner la population mondiale ? Nous estimons que certaines mesures doivent être prises dès à présent pour être en mesure de relever les défis qui se profilent à l’horizon en matière de fabrication et de distribution.

Bien que la FDA n’ait pas encore approuvé le vaccin contre la COVID-19, il nous semble nécessaire d’investir pour accroître la production dès maintenant afin de réduire les risques de goulet d’étranglement et de nous assurer que la demande nationale et mondiale de ce vaccin pourra être satisfaite. La chaîne d’approvisionnement pourrait selon nous être confrontées à certaines problématiques liées à la fabrication, au transport et à l’administration de ces doses, compte tenu de la pénurie déjà avérée de flacons et de seringues en verre médical. Certains de ces vaccins doivent être stockés et transportés dans le respect de la chaîne du froid, ce qui pourrait poser un problème dans les pays en développement.

Nous sommes convaincus qu’il faudra passer par une coordination mondiale pour garantir un large accès à un futur vaccin contre la COVID-19. Selon le nombre de candidats vaccins actuels qui seront finalement retenus, l’offre sera limitée pendant au moins un an, voire plus. Certains pays développés ont déjà conclu des contrats avec les sociétés qui élaborent des vaccins pour acheter la plupart des doses qui devraient être produites l’année prochaine. À moins que la capacité de production ne puisse être augmentée d’une manière ou d’une autre l’année prochaine, les autres pays devront attendre pour obtenir un vaccin, et la pandémie perdurera probablement dans les pays en développement.

S’il est probable que les pays se replient sur eux-mêmes et se concentrent d’abord sur leurs propres citoyens, nous devons garder à l’esprit qu’il s’agit d’une crise mondiale de santé publique, qui se transformera en crise économique mondiale durable si nous ne nous efforçons pas de produire une réponse coordonnée.

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1. Source : Organisation mondiale de la santé, 3 novembre 2020.